7 décembre 1925, La Havane  – 1986, Paris

Photographe, peintre, écrivain. Jesse A Fernández et sa famille se sont installés dans les Asturies, en Espagne, à la fin des années 1920, pour échapper à la répression exercée par le leader cubain Gerardo Machado. Mais ils retournent à Cuba en décembre 1936 pour échapper à la guerre civile espagnole. Jeune, Jesse A. Fernandez est attiré par la photographie, l’écriture et la peinture. Il part à New-York où il rencontre Willem de Kooning, Jackson Pollock, ou encore Marcel Duchamp qui deviendra son meilleur ami.

Plus tard, Fernández commence la photographie en 1952 et travaille pour l’agence Gamma, les magazines Life, Esquire, Time. En 1959, il retourne à Cuba où il devient le photographe officiel de Fidel Castro. Mais effrayé par sa politique, il part et s’exile à Paris. Le pouvoir castriste tentera de détruire ses travaux. Parallèlement à ses photos, Fernandez a aussi réalisé des peintures inspirées des « vanités » européennes.

Il décède à 60 ans le 13 mars 1986, à Paris.

Une exposition a lieu en 2022 à la Galerie Orbis Pictus, Paris intitulée « Un air de liberté – Jesse A. Fernández » retraçant son intense parcours photographique.

Exposition du Photographe Cubain Jesse A. Fernandez au Couvent des Minimes à Perpignan du 8 avril 2016 au 13 mai 2016, Couvent des Minimes – 24, rue François Rabelais.

Le Centre International du Photojournalisme de Perpignan (CIP) préserve et promeut les œuvres originales des photographes d’actualité du monde entier.

L’art a un visage, Jesse A. Fernández et ses modèles

2020, Juan Manuel Bonet, Serge Fauchereau, galerie Orbis Pictus, Paris, France

Errancia y fotografía, El mundo hispánico de Jesse A. Fernández

2017, Juan Manuel Bonet, Fernando Castillo, Institut Cervantès, Huelva, Espagne

Tours et détours de La Havane à Paris

2012, Gabriel Bauret, Juan Manuel Bonet, Jean-Philippe Clerc, Pascal Delannoy, Ben-Ami Fihman, Bernard Plossu, etc, Filigranes / Maison de l’Amérique latine, Paris, France

Jesse A. Fernández

2003, Juan Manuel Bonet, Guillermo Cabrera Infante, Osbel Suárez, éditions Aldeasa, Museo nacional Centro de Arte Reina Sofia, Madrid, Espagne

Retratos

1984, Jesse A. Fernandez, Ediciones Cultura Hispanica, Instituto de Cooperacion Ibericoamericana, Madrid, Espagne

Les Momies de Palerme

1980, Dominique Fernandez, Editions du Chêne, Paris, France

Cajas

1976, Jesse A. Fernandez, Galerie Ynguanzo, Madrid, Espagne

16 avril 1928, La Havane, Cuba – 2 juin 2006, New York, Etats-Unis

Peintre. Il étudie à la Escuela Nacional de Bellas Artes San Alejandro de La Havane à partir de 1946, études au cours desquelles il fait un séjour à la Art Students League of New York, où Fernandez suit les cours de George Grosz et Yasuo Kuniyoshi. Son travail n’a pas été compris à San Alejandro et il s’épanouit plus aux Etats-Unis, plus réceptifs à son style.

De 1953 à 1955, il fait partie de « Los Once ». C’est un groupe cubain composé de sept peintres et quatre sculpteurs, dont le nom a été déterminé par le nombre de participants à la première exposition commune organisée à la galerie La Rampa en avril 1953. Il reçoit une mention à la Biennale de São Paulo en 1957 et expose à Madrid, Washington D.C., New York et Caracas au Vénézuela. Il s’installe à Paris en 1959 où il rencontre Roberto Matta, Joan Miró, Max Ernst, Alain Bosquet, Richard Wright. L’artiste quitte la ville pour New York, où il se lie d’amitié avec Robert Mapplethorpe.

Le travail de l’artiste est ambigu. L’apparence métallique brute de ses peintures dissimule le fait que ses sujets sont plutôt sensuels, avec des connotations érotiques. Ses juxtapositions inattendues sont le fruit d’années de recherche philosophique et esthétique qui l’ont mené de Cuba à Paris, à Porto Rico, à New York. Dans chacun de ces environnements il a participé et « absorbé » leurs environnements artistiques. Au cours de sa vie, marquée par de nombreux déplacements, l’artiste produit des tableaux, des dessins, des assemblages, des sculptures ainsi que des livres d’artiste.

Il décède en 2006 à New York à l’âge de 78 ans. Il est considéré comme un des peintres cubains surréalistes les plus emblématiques de sa génération.

Le conservateur Donald Kuspit parle de l’œuvre de l’artiste cubain Agustín Fernández.

Donald Kuspit est un critique d’art et poète américain, connu pour sa pratique de la critique d’art psychanalytique. Il a publié sur les sujets de l’esthétique d’avant-garde, du postmodernisme, de l’art moderne et de l’art conceptuel. Donald Kuspit est l’un des critiques d’art les plus éminents d’Amérique. En 1983, il a reçu le prestigieux Frank Jewett Mather Award for Distinction in Art Criticism, décerné par la College Art Association. En 1993, il a reçu un doctorat honorifique en beaux-arts du Davidson College, en 1996 du San Francisco Art Institute et en 2007 de la New York Academy of Art.

Fernández, The Metamorphosis of Experience

2019, Susan Aberth, 5 Continents Editions, Mila, Italie

Agustín Fernández

1973, Joseph A. Novak, R. C. Kenedy, R. C. Kenedy Cuban Art, Etats-Unis

1920 – 1964, Madrid, Espagne 

Peintre. Sa famille fuit la guerre civile espagnole à Buenos Aires, où son père a des opportunités commerciales. En 1940, il étudie le dessin et la peinture à l’académie du peintre catalan Vicente Puig, qui a aidé de nombreux artistes argentins dans la décennie des années 1930. Il y rencontre sa future épouse Sarah Grilo. 

Dans les années 50, son oeuvre est figurative, emprunte du « catalanisme » de Puig puis elle progresse définitivement vers des tendances abstraites. 

En 1947, le couple s’installe à Madrid, puis repart pour Buenos Aires en 1950. Fernández-Muro participe au Grupo de Artistas Modernos de la Argentina (GAMA) sous la direction d’Aldo Pellegrini. Ce groupe était composé de différents types d’artistes concrets ; d’un côté Fernández-Muro, ainsi que Sarah Grilo, Miguel Ocampo et Hans Aebi. Bien que leur trajectoire ait été assez brève, ils ont participé à deux foires d’art internationales très importantes : l’une d’elles au Museu de Arte Moderna de Rio de Janeiro, qui a ensuite été présentée au Stedelijk Museum d’Amsterdam. Le couple Grilo Muro ne cesse de voyager en Europe dès 1958, jusqu’en 1962, où ils partent pour New York grâce à la bourse Guggenheim. L’art de Muro s’imprègne de l’univers urbain complexe de la ville, et en vient même à reproduire les empreintes de plaques d’égout, de canalisations et de couvercles des systèmes d’eau. En 1970, la famille de Muro se relocalise en Europe. Le couple vit alternativement entre Paris et Madrid, jusqu’à se fixer pour de bon à Madrid en 1989.

 Il décède après son épouse en mars 2014, à Madrid, âgé de 94 ans. L’Institute for Studies on Latin American Art (ISLAA) de New York lui dédie une grande rétrospective « Recasting José Antonio Fernández-Muro: Geometry in Transfer « .

L’Institut d’études sur l’art latino-américain (ISLAA) organise « José Antonio Fernández-Muro : Geometry in Transfer« , avec Megan Kincaid. Deuxième d’une série consacrée au modernisme latino-américain à l’ISLAA, cette exposition est la première à explorer en profondeur les lumineuses peintures par transfert de l’artiste hispano-argentin, qu’il a développées à Buenos Aires dans les années 1950 et approfondies lorsqu’il vivait à New York dans les années 1960. José Antonio Fernández-Muro : Geometry in Transfer est accompagnée d’une publication originale comprenant un essai de la conservatrice Megan Kincaid. Des exemplaires physiques sont disponibles gratuitement à ISLAA et peuvent être téléchargés en ligne.

José Antonio Fernández-Muro: Geometry in Transfer

2021, Olivia Casa, Institute for Studies on Latin American Art (ISLAA), New York, Etats-Unis

Vistas 6—Sarah Grilo and José Antonio Fernández-Muro

2021, Mateo Fernández-Muro, Karen Grimson, Emireth Herrera, Megan Kincaid, Damasia Lacroze, Juan Gabriel Ramírez Bolívar, Andrea Carolina Zambrano, Institute for Studies on Latin American Art (ISLAA), New York, Etats-Unis

Artistas Latinoamericanos

1991, José Corredor-Matheos, Centro de Exposiciones y Congresos / Museo Camón Aznar, Saragosse, Espagne

The Latin American Presence

1988, Félix Angel, The Bronx Museum of the Arts, New York, Etats-Unis

Art of Latin America since Independence

1966, Stanton L. Catlin, Terence Grieder, The Yale University Art Gallery, The University of Texas Art Museum, Etats-Unis

4 juillet 1929, Manzanillo, Cuba – 25 mars 2022, Paris

Peintre. Il naît dans un foyer modeste, tailleurs depuis plusieurs générations. Ferrer passe sa scolarité à Manzanillo et Santiago de Cuba. En 1948, Ferrer est employé de la Compagnie des Chemins de Fer. Fasciné par les avions, il suit simultanément des cours de pilotage. En 1952, il étudie aux Beaux-Arts de La Havane malgré l’opposition de ses parents. Deux ans plus tard, Ferrer expose ses premières œuvres au Salon national de peinture, au musée d’art moderne de La Havane, puis participe à des expositions collectives dans son pays et en Amérique du Sud. C’est en 1960 qu’il s’installe à Paris grâce à une bourse du Ministère de l’Éducation. Ses lieux d’expositions sont alors le MAM de Paris, des galeries parisiennes, bruxelloises, italiennes. En 1979, il est officiellement citoyen français. L’organisation d’une exposition rétrospective de l’œuvre de Joaquín Ferrer est décidée à l’initiative de la Maison de l’Amérique latine en 2016.

Le style de Joaquín Ferrer tend vers l’abstraction lyrique, avec des figures construites comme des casse-têtes qui rappellent l’art primitif.

En 2018, est fondée une association à son nom : l’association des amis de Joaquín Ferrer. Elle est constituée d’amis de l’artiste, collectionneurs, galeristes, critiques d’art. L’objectif de l’association est de promouvoir l’oeuvre de l’artiste principalement à travers des expositons et des catalogues.

Il décède le 25 mars 2022 à Paris, à l’âge de 93 ans.

En ces temps de confinement l’exposition La liberté du trait continue en ligne, avec des oeuvres de Agustín Cárdenas, Solano Cárdenas, Jesse A. Fernández, Joaquín Ferrer, Luis Israel González Sosa.

Orbis pictus1, une jeune galerie parisienne, a ouvert ses portes le 18 octobre 2019, juste à côté du musée Picasso. Internationale et engagée dans ses choix, la galerie choisit d’exposer des artistes modernes et contemporains, dont l’œuvre est en résonance avec les grandes questions du monde. 

Joaquín Ferrer

2017, Juan Manuel Bonet, Serge Fauchereau, éditions
Hermann Arts, Maison de l’Amérique latine

Joaquín Ferrer, l’imaginaire absolu 

2001, Lionel Ray, Editions Palantines

Joaquín Ferrer, l’Arbre Voyageur

1977, Claude Esteban, Joaquín Ferrer, Galerie le Point Cardinal

1957, Cardenas, Cuba

Peintre. Il a commencé ses études dans l’École Provinciale d’Art de Matanzas, puis, en 1975, dans l’École Nationale d’Art (ENA) et enfin dans l’Institut Supérieur d’Art (ISA) en 1979.

L’année précédente, Moïses Finale avait organisé ses deux premières expositions personnelles dans la ville, puis en faisant partie du groupe « 4×4 ». Il ne se contente pas que La Havane, mais également dans des pays comme Puerto Rico, le Brésil, l’Italie et l’URSS, entre autres. Son style pictural est issu de son engagement envers le Bad Painting et la pratique des cultes syncrétiques.

L’art de Finalé est une peinture symbolique imprégnée des cultes anciens. Elle mélange expressions populaires, mythologies égyptiennes ou cubaines, avec agressivité et sensualité.

Finalé travaille entre Paris et La Havane. Son travail peut être vu au Musée national des Beaux-Arts de Cuba, et dans des collections privées aux Etats-Unis, en Angleterre, en France, et Espagne, et au Mexique.

Parmi ses projets les plus récents, il y avait « Sitio en construcción », exposé dans la Galerie La Nave lors de la XIIIe Biennale de La Havane en 2019 et, en janvier 2021, il a inauguré « Fiesta de Máscaras» dans la Galerie Artis 718 du Fonds Cubain des Biens Culturels.

Ce reportage capte l’univers de Moïses Finalé avec cette interview de l’artiste sur son art. L’exposition « Mediterraneo » mélange un travail à la fois occidental, européen et africain autour d’un panel d’œuvres composées de sculptures, peintures et gravures.

La Grappe Galerie (2019-2023) mettait en lumière en lumière une sélection d’œuvres et d’artistes contemporains vivants.

Moisés Finalé, Al Lado del Camino

2013, Eusebio Leal, Galeria La Acacia, La Havane, Cuba

Moisés Finalé. Herido de sombras

2003, Museo Nacional de Bellas Artes. Colección de Arte Cubano, La Havane, Cuba

Moisés Finalé : Doble Realidad

2003, Maylis Bourdet, Havana Club, La Havane, Cuba

Moisés Finalé

2000, Zoé Valdés, éditeur Cercle d’Art, La Havane, Cuba