Lea Lublin (1916-2014)
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9 octobre 1929, Brest, Pologne – 17 novembre 1999, Paris
Plasticienne, peintre. Sa famille, juive, émigre en Argentine en 1931.
Elle est diplômée de l’École nationale des beaux-arts Prilidiano Pueyrredón en 1949. Par la suite, Lublin travaille comme peintre. Au milieu de l’année 1960, elle s’installe à Paris. Cela la conduit au Centro de Artes Visuales de l’Institut Torquato di Tella, un centre argentin d’art expérimental et d’avant-garde à l’époque.
L’artiste crée également des performances, parfois appelées « expositions-performances ». Dans « Mon fils » (1968), elle a participé à l’Exposition de mai à Paris en emmenant son fils nourrisson dans les musées, en changeant ses couches, en l’allaitant et en l’endormant dans son lit. Son engagement féministe ne l’a plus quitté, et a durablement marqué son art. Dans les années 80 à 90, elle se passionne pour la Renaissance et engage une déconstruction des toiles de cette période. Elle enlève l’enfant Jésus de certaines toiles à la « Madone », ou ajoute des essuis-glaces moqueurs à la Joconde. Intéressée par Marcel Duchamp, Lublin déconstruit le « Readymade ». Elle le féminise en y ajoutant un sous-texte grinçant, « Le corps amer (à mère), l’objet perdu de M.D.« , où l’urinoir est recouvert d’une grande jupe transparent, d’une ventre rebondi et d’une poitrine.
Elle décède à 70 ans le 17 novembre 1999 à Paris. En 2015, le Lenbachhaus de Munich lui consacre une grande rétrospective accompagnée d’un catalogue d’exposition. En 2018, Juan Vicente Aliaga montre l’œuvre de l’artiste au Centro Andaluz de Arte Contemporáneo de Séville.
Le Centro Andaluz de Arte Contemporáneo (CAAC) (Séville) accueille une rétrospective de l’artiste franco-argentine Lea Lublin. L’exposition couvre cinq décennies de production de l’artiste. En tant qu’artiste engagée dans la découverte de la vérité derrière les réalités et les images, elle a lancé une enquête sur l’érotisme voilé qui se cache dans les représentations de la Renaissance de la relation apparemment innocente entre la Vierge et l’Enfant. Elle a également sauvé de l’oubli un tableau d’Artemisia Gentileschi et proposé une interprétation psychanalytique complexe de l’œuvre.
Peintures
Oeuvres de Lea Lublin
Autres informations
Travaux, récompenses & livres
Expositions notables
« Political/Subjective Maps: Anna Bella Geiger, Magali Lara, Lea Lublin, and Margarita Paksa »
2023, Institute for Studies on Latin American Art (ISLAA), New York, Etats-Unis
« Honorar la memoria, re-visionar la realidad »
2023, Museo Lázaro Galdiano, Madrid, Espagne
Rétrospective Lea Lublin
2018, Centro Andaluz de Arte Contemporáneo, Séville, Espagne
Lea Lublin – Rétrospective
2015, Lenbachhaus de Munich, Allemagne
« Présent suspendu – Marcel Duchamp à Buenos Aires 1919-1991 – Objets perdus/objets trouvés «
1991, Centre Régional d’Art Contemporain Midi-Pyrénées, Labège-Innopole, France
« Lea et les signes »
1990, Galerie Pierre Bernard, Nice, France
« Le porte-cierges trouvé — l’objet perdu de Marcel Duchamp «
1989, Abbaye de Graville, Le Havre, France
« Le strip-tease de l’enfant-dieu »
1983, Galerie Yvon Lambert, Paris, France
« Le dessin du désir »
1980, Galerie del Retiro, Buenos Aires, Argentine
« Discours sur l’Art », entretiens vidéo
1979, Centre Georges-Pompidou, Paris, France
« L’organe sexuel est-il un œil ou le regard de Brunelleschi »
1977, Galerie Yvon Lambert, Paris, France
« Parcours 1965-1975 »
1975, International Cultureel Center, Anvers, Pays-Bas
Récompenses
Arts Visuels : Prix Konex de Platine
1992, Fondation Konex, Buenos Aires, Argentine
Arts Visuels : Diplôme du Mérite
1992, Fondation Konex, Buenos Aires, Argentine
Arts Visuels : Diplôme du Mérite
1982, Fondation Konex, Buenos Aires, Argentine
Publications
Mind Control
2022, Pascal Rousseau, éditions de la Sorbonne, Paris, France
Lea Lublin : Retrospective
2015, Matthias Muhling, Stephanie Weber, éditions Snoeck, Köln, Allemagne
Lea Lublin : interrogations sur l’art
1975, Matthias Muhling, entretiens vidéo en noir et blanc à Neuenkirchen et Paris, 36 min 50 sec