Genèse du Mouvement MADI
Naissance à Buenos Aires
Madí est un mouvement artistique lancé en 1946 à Buenos Aires, en Argentine par Carmelo Arden-Quin, Rhod Rothfuss et Gyula Košice par la création d’un groupe « Art concret-Invention » à laquelle s’associeront également d’autres artistes tels que Enio Iommi, Volf Roïtman, etc.
L’origine du mot Madi revêt encore à ce jour un certain mystère.
Se jouant de ce mystère, pour la première exposition Madí en 1946, Arden Quin et Košice inventeront d’ailleurs des artistes en prenant de nombreux pseudonymes pour donner l’illusion du nombre.
Après 1947, Košice réitérera avec des artistes fictifs auxquels il donnera un visage réel grâce à la complicité d’amis.
Le mouvement MADI en France
Avec l’arrivée de Carmelo à Paris, et d’autres d’origine française (Roger Neyrat, Marcelle Saint-Omer, Georges Sallaz…) se retrouvent régulièrement dans un atelier qu’ils rebaptisent « Centre d’Études et de Recherches Madistes« , lieu de travail et d’échange d’idées. Tous ces artistes avaient pour point commun de participer aux manifestations annuelles du Salon des Réalités Nouvelles, créé en 1946 et consacré uniquement à l’art abstrait. En 1953, le Mouvement Madi occupe la première salle du Salon des Réalités Nouvelles. À partir de cette date, les expositions se multiplient tant en France qu’à l’étranger.
En plus de soixante ans d’histoire, le mouvement Madi a fait l’objet de très nombreux essais, textes, critiques et comptes rendus révélant un groupe composé de multiples artistes internationaux.
Origines du mot « MADI«
Pour l’artiste Carmelo Arden Quin, c’est le M de Carmelo, le A et le D de Arden et le I de Quin
Pour Košice, c’est la déformation du slogan républicain « Madrid, Madrid, no pasaran »
Pour la revue « Poesia Buenos Aires« , c’est la contraction de MAtérialisme DIalectique
Mais c’est aussi l’abréviation de Movimiento Artistico De Invencion ou Mouvement Abstraction Dimension Invention…
Le Manifeste du mouvement MADI
Cet enregistrement historique de Gyula Košice et Diyi Laañ lisant le Manifeste de Madí de 1946 à Buenos Aires a été trouvé sur un vieux disque acétate 78 tours dans les archives de Kosice. L’urgence et la conviction des artistes d’une vingtaine d’années s’entendent dans leur récitation des nombreuses façons dont Madí transformera toutes les formes d’art et contribuera à une révolution sociale. Cet enregistrement, ainsi que de nombreux autres éléments d’archives, se trouve dans la version améliorée du livre électronique « Gyula Košice in conversation with/en conversación con Gabriel Pérez-Barreiro« .
Réalisation : Colección Cisneros
« Nous autres madistes, prenant les éléments propres de chaque art, nous construisons ; c’est-à-dire, nous faisons une invention réelle. Avec cela, nous n’exprimons rien, nous ne représentons rien, nous ne symbolisons rien. Nous créons la chose dans sa seule présence, sa seule immanence. La chose est dans l’espace et dans le temps : ELLE EXISTE. C’est un acte transcendant, un acte merveilleux. Notre art est humain, profondément humain, puisque c’est la personne dans toute son essence celle qui CONSCIEMMENT crée, fait, construit, invente réellement. »
Carmelo Arden Quin, Gyula Kosice, Rhod Rothfuss, 1945
Mobil MADI Múzeum
L’International Mobile MADI Museum Foundation a été lancée par Zsuzsa Dárdai et János Szász Saxon au début des années 1990. Son objectif le plus important est de construire un espace d’exposition permanent en Hongrie pour le Musée international mobile MADI, qui possède entre-temps la plus grande collection MADI au monde.
La Fondation organise des expositions, des conférences d’art, publie des livres, des CD et des vidéos, et assure la publication du périodique d’art MADI.
La Fondation est ouverte, à l’exception des partis politiques, toute personne physique et organisation peut y adhérer si son but est de soutenir l’art géométrique et le MADI.
© Zsuzsa Dárdai, János Szász Saxon