22 novembre 1930, Biscucuy, Venezuela – 23 octobre 2000, Paris, France

Peintre. Il naît d’une mère indigène et d’un père d’origine italienne. Son enfance est marquée par la pauvreté, la mort de sa mère jeune et les abus physiques de sa tante Juana. Il fugue à 13 ans de chez elle en suivant des bergers. Une rencontre bouleverse son existence : un riche vigneron Pedro Velíz l’adopte, l’éduque et lui donne un travail. De 1948 à 1952, poussé par Velíz, il étudie à l’école des Beaux-Arts de Valencia. Il expose la même année ses premières toiles dans l’école. Après plusieurs expositions et des participations à des biennales, Mejiaz devient en 1955 professeur de sculpture et de céramique à l’école où il a étudié, puis directeur-fondateur l’année suivante.

Mejiaz s’installe à Paris en le 1er mai 1964, et commence alors à se faire connaître en Europe. L’artiste continue à voyager en Espagne, au Venezuela, en Scandinavie et dans toute la France, fort de son succès. En effet d’année en année, il expose partout où l’art latino-américain est demandé.

Son style est onirique, imaginaire, proche du surréalisme dont les fins filaments relient le ciel et la terre. Une grande partie de ce courant de la peinture dérivera dans les décennies à venir vers le surréalisme influencé par Tanguy et Dalí.

Il décède en 2000 à l’âge de 80 ans, des suites d’une longue hémiplégie.

Basé sur les opinions d’experts en art, d’amis et d’images inédites du peintre, ce documentaire adopte une approche très profonde pour comprendre et étudier l’œuvre de cet important peintre vénézuélien.

« J’ai des idées politiques, j’ai des préférences, mais je ne peux pas être un militant politique, parce que le militantisme réduit la liberté individuelle qui nous permet de dire ce que nous voulons, sans nuire aux autres. C’est pourquoi l’artiste ne peut pas être un militant, mais il doit avoir des idées politiques qu’il exerce à travers son art, pas à travers son militantisme ». Tel est le crédo de l’école de Caracas.

Mauro Mejiaz, peintre des métamorphoses

2004, Alain Bosquet, Jacques Dopagne, Paris, France

Mauro Mejiaz, el cuarto reino

2002, Carlos Silva, Antonio Rodríguez Díaz, Editorial Arte Caracas, Vénézuela