Roberto Matta (1911-2002)
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11 novembre 1911, Santiago du Chili – 23 novembre 2002, Civitavecchia, Italie
Peintre. Roberto Matta étudie l’architecture en 1933, mais abandonne pour s’installer en France. Il travaille avec Le Corbusier, voyage en Espagne, rencontrant Federico Garcia Lorca, en Scandinavie et à Londres où il rencontre Magritte. Fuyant la guerre, il part pour New York. La galerie Julien Lévy expose ses premiers travaux. Là-bas, Matta découvre Pollock, qui fréquente son atelier. En 1948, Breton l’exclut du groupe surréaliste, car il le soupçonne d’une liaison avec la femme du peintre Arshile Gorky, cause de son suicide. Matta retourne alors au Chili. Mais après le coup d’État du général Pinochet au Chili du 11 septembre 1973, il coupe tout lien avec son pays natal et retourne en France. Il a l’idée d’aider à la création d’un groupe d’artistes considérés comme ses fils spirituels : Magie-Image. Ses enfants sont Gordon Matta-Clark (1943-1978), John Sebastian dit Batan (1943-1976), Pablo, Federica, Ramuntcho, et Alisée. Certains ont suivi comme leur père une carrière artistique.
On peut qualifier son œuvre de « surréalisme spatial »: de grands formats où s’étalent des formes cosmiques, des arabesques, des pointes, avec une forte connotation sexuelle. Les jeux de lumières et les couleurs y sont particulièrement impressionnants.
Le « dernier des surréalistes » décède le 23 novembre 2002 à 91 ans. L’héritage de Matta est d’une importance colossale dans le monde de l’art latino-américain. Par sa culture étendue, sa curiosité sans limites, ses voyages et son style surréaliste avant-gardiste, Matta a su marquer les esprits de son vivant.
Est-ce aisé de parler de son propre père dans un documentaire? Y-a-t-il de la place pour autre chose dans la vie d’un artiste aussi imposant que Matta lui-même ? Son fils Ramuntcho parle avec éloquence, justesse et poigne de la relation avec ce père. Il magnifie le travail de celui-ci dans de belles séquences, puis retombe doucement dans des échanges à la fois tendres et amers entre père et fils. Ce cadet, Ramuntcho, devient alors le dernier espoir de transmission depuis les morts tragiques de Batan et Gordon Matta-Clark. Quant à Matta, il se cache, se retrouve, éclate, puis disparaît. Une intimité en note « Matta », qui explose comme un opéra puis se mue comme une ballade, et nous saisit à la gorge.
Peintures
Oeuvres de Roberto Matta
autres informations
Travaux, récompenses & livres
Expositions (sélection)
« Roberto Matta The Visionary Abstract Expressionist »
2023, MONTEROART Gallery, Walddorfhäslach, Allemagne
« Roberto Matta: Les Témoins De l’Univers »
2022, Galerie Gmurzynska, Zurich, Suisse
« Artwork in Focus: Two works by Roberto Matta »
2021, Olivier Malingue Gallery, Londres, Royaume-Uni
« Roberto Matta: Inner Worlds »
2020, Sims Reed Gallery, Londres, Royaume-Uni
« Seven Works by Roberto Matta »
2019, LNS Gallery, Miami, Etats-Unis
« Roberto Matta – UltraMatta »
2019, Paradisoterrestre, Bologne, Italie
« Roberto Matta & Federica Matta: Two Generations »
2019, Rosenbaum Contemporary, Boca Raton, Etats-Unis
« Roberto Matta – Les Terres »
2018, Galerie Diane de Polignac, Paris, France
« Roberto Matta : On the Edge of a Dream »
2017, Robilant + Voena Gallery, Londres, Royaume-Uni
« Roberto Matta : Les Oh! Tomobiles »
2016, Auckland Art Gallery Toi o Tāmaki, Auckland, Nouvelle-Zélande
Récompenses
Membre du conseil d’administration
1998, Instituto Cervantes, Espagne
Prix Gabriela Mistral
1997, Ordre du mérite culturel et éducatif de l’État du Chili
Prix Premium Imperiale de peinture
1995, Japan Art Association, Tokyo, Japon
Prix Prince des Asturies
1992, Fondation Princesse des Asturies, Séville, Espagne
Médaille d’or
1985, Ecole des Beaux-Arts, Espagne
Publications
Roberto Matta and the Fourth Dimension
2019, Dmitry Ozerkov, Oksana Salamatina, éditions Skira, Suisse, France
Roberto Matta : On the Edge of a Dream
2016, Paola Gribaudo, éditions Skira, Suisse, France
Roberto Matta: Casa Matta
2013, Roberto Matta, Edizioni Corraini, Mantoue, Italie
Matta. Entretiens morphologiques
1983, G.Ferrari, Roberto Matta, éditions Sistan, Londres, Royaume-Uni
Roberto Matta, Paradise Now
1977, Alain Sayag, Maxwell Davidson Gallery & Jeffrey Loria & Co, New York, Etats-Unis
Roberto Matta, l’oeuvre gravé
1975, Georges Visat, Roberto Matta, éditions Sonet, Paris, France