1932, Macaíba, Brésil – 2020, Rio de Janeiro, Brésil

Peintre. Fils cadet d’une mère originaire de Seridó et d’un père entrepreneur émigré galicien, il déménage en 1934 en raison du travail de son père, à Fortaleza. Mais il tombe malade, ce qui fait fixer la famille à Rio de Janeiro. Malgré ses problèmes de santé, il se passionne pour la peinture en lisant les livres d’art de ses parents. Il fréquente l’Association brésilienne de dessin et il rencontre de grands noms comme Ado Malagoli qui l’intègre dans son groupe. C’est la biennale de São Paulo qui lui donne l’envie de travailler la gravure. C’est dans ce domaine qu’il s’exprime le plus, domaine méprisé car utilisé pour les cartes, les plans architecturaux, les armoiries ou les partitions musicales à l’époque.

Les années 50 sont marquées par des représentations du Brésil de l’époque, puis le style de Pérez évolue dans les années 60 vers la gravure de métal. Après s’être perfectionné à la Rijkakademie d’Amstedam, il vit à Paris de 1963 à 1972, dans un atelier rue de la Roquette. Pérez fréquente ses comparses brésiliens ou latino-américains comme Arthur Luiz Piza, Frans Krajcberg, Lygia Clark, Sergio de Camargo ou encore Servulo Esmeraldo.

Son style est abstrait, marqué par des lignes et des plans successifs qui se multiplient sur la surface. Cela donne des espaces parfois vides, mornes, ou bien très occupés qui donnent une impression de fouillis, de désordre.

Après une activité intense de professeur de gravure au MAM de Rio de Jainero, il s’éteint en 2020 d’une pneumonie à l’âge de 88 ans. Il reste l’un des graveurs les plus importants du siècle et du Brésil, avec des dizaines d’expositions et des œuvres dans les plus grands musées nationaux et étrangers.

Le 28 juillet 2015, une conversation de galerie a eu lieu l’artiste et avec les commissaires de l’exposition Rossini Perez, entre Morro da Saúde et Africa. L’exposition rend visible les intérêts partagés entre l’artiste et MAR : le rôle des musées dans l’éducation et la formation artistique ; l’art en tant que témoin et agent des transformations de la ville et de ses formes de sociabilité ; la fonction de l’art au sein des forces politiques au niveau local et mondial, de la diplomatie culturelle internationale aux pratiques de résistance quotidiennes et la pertinence de l’acte de collectionner, entre autres aspects.

Rossini Perez : Desenhos, Matrizes E Gravuras

2010, Museu Nacional de Belas Artes, Caixa Cultural, Brésil