Gontran Guanaes Netto (1933-2017)
© Archives Gontran Guanaes Netto
17 février 1933, Vera Cruz, Brésil – 25 novembre 2017, Cachan, France
Peintre. Issu d’une famille de travailleurs ruraux, sa scolarité s’arrête à 12 ans. Après une septicémie et une phase de coma, il contracte une ostéomyélite qui le débilita jusqu’à l’âge de 18 ans. Il quitte son village natal pour tenter sa chance à São Paulo. Malgré sa scolarité incomplète, il réussit à se faire admettre comme auditeur libre à l’École de Beaux-Arts de la ville.
Aux Beaux-Arts il découvre la militance politique grâce aux étudiants qui se mobilisent autour de la campagne « Le pétrole est à nous ». Netto intègre alors le Parti Communiste Brésilien, et c’est en tant que délégué de la Jeunesse Communiste qu’il prend part à de nombreuses actions. L’action politique active, les protestations et l’engagement seront la source même de l’art de Guanaes Netto, qu’il ne quittera plus. En 1969, le coup d’état militaire au Brésil le contraint à revoir ses plans et à quitter le pays. Il part en banlieue parisienne et durant 15 ans, Netto prend part à des actions militantes menées par les artistes latino-américains exilés à Paris, notamment avec Julio le Parc. Jusqu’à sa mort, il sera tour à tour professeur d’art à Nantes, fondateur de l’espace latino-américain à Paris, et vit des déconvenues – perte d’un atelier au Brésil – puis des réussites professionnelles – expositions in situ à São Paulo, reconnaissant son travail.
Sa volonté d’anonymat est liée aux persecutions politiques et la nature clandestine de certaines actions de l’artiste. Nombre de ses œuvres ne sont ni signées ni identifiables.
Il décède d’un accident vasculaire cérébral le 25 novembre 2017 à Cachan à 84 ans. Il n’aura jamais cessé de lutter pour ses revendications, et avait en 2010, entamé un cycle de travail centré sur les paysans sans terre du Brésil.
Artiste engagé depuis toujours, Netto exprime son combat en faveur de ces symboliques paysans sans terre du Brésil, qui attendent depuis toujours une reforme agraire qui tarde à venir. Issu lui-même d’une famille de travailleurs ruraux, Netto reste fidèle à ses origines. En peignant inlassablement ces « damnés de la terre » – comme il aime les intituler – ce sont ses souvenirs d’enfance qu’il essaye de faire remonter à la surface de la toile. La peinture est le récit de la mémoire, imprégnée de la nostalgie du pays distant, autant dans l’espace que dans le temps.
Peintures
Oeuvres de Gontran Guanaes Netto
autres informations
Travaux, récompenses & livres
Expositions notables
« Is it morning for you yet? »
2022, Carnegie Museum of Art, Pittsburgh, Etats-Unis
« Crónicas de Solidaridad y Resistencia, Colección MSSA »
2016, Museo de la Solidaridad Salvador Allende (MSSA), Santiago du Chili
« Gontran Guanaes Netto : Paysans »
2016, Orangerie de Cachan, France
« Bearing Witness : Art & Resistance in Cold Wat Latin America »
2014, Anya & Andrew Shiva Gallery, New York, Etats-Unis
« Gontran Guanaes Netto : Sala Escura da Tortura »
2011, Lúcia Rodrigues Alencar, Lima, Pérou
9e Biennale de São Paulo
1967, São Paulo, Brésil
Récompenses
Création de l’Espace Latino Américain
1980-1993, un important centre d’échange et de diffusion de l’art Latino-Américain
Publications
Superexplotacion del trabajo en el siglo XXI
2019, Adrian Sotelo Valencia, Ana Alicia Peña Lopez, Gil Felix, Juliana Guanais, Nashelly Ocampo Figueroa, illustrations de Gontran Guanaes Netto, éditions El Tiple
Gontran Netto
1982, Julio Le Parc, Fundação de Amparo à Pesquisa do Estado de São Paulo, Brésil