José Balmes (1927-2016)

José Balmes (1927-2016)

JOSÉ BALMES Parramón (1927-2016)

José Balmes - Arte Latinoamericano Paris
© Gustavo Germano

20 janvier 1927, Montesquiu, Espagne – 28 août 2016, Santiago du Chili

Peintre. Sa famille part au Chili après la Guerre Civile Espagnole. José Balmes intègre en 1943 les Beaux-Arts du Chili et obtient la nationalité chilienne en 1947.

Il se marie avec l’artiste Graca Barrios en 1952, puis fonde le groupe d’art informel Signo avec elle et les peintres Alberto Perez et Eduardo Bonatti. Ils présentent leurs œuvres à Barcelone, Madrid et Paris.

Son univers pictural est agressif et coloré, il existe pour servir de bouclier contre l’obscurantisme, la dictature  et la misère. Tout au long de sa vie, il s’inspire fortement des poèmes de son ami Pablo Neruda. Balmes soutient le gouvernement de l’Unité Populaire de son ami proche Salvador Allende. Mais le coup d’état de Pinochet l’oblige à s’exiler en France, où il sera professeur à l’Université de Paris I Panthéon-Sorbonne. Balmes est aussi connu pour deux événements majeurs : le naufrage du cargo Winnipeg durant la traversée transatlantique pour le Chili le 3 août 1939 dont il est l’un des seuls survivants.Durant une tumultueuse conférence de presse en 1987, il exhorte des intellectuels chiliens à soutenir les états généraux de la culture de Jack Ralite malgré le risque d’arrestation. Cet événement sans précédent provoquera pas moins de 467 manifestations culturelles l’année suivante.

En 2012, le réalisateur Pablo Trujillo Novoa réalise un documentaire sur sa vie, Balmes, El Doble Exilio de la Pintura.

Après une intense vie d’art, de combats et de soutiens politiques, José Balmes s’éteint d’une pneumonie à Santiago du Chili le 28 août 2016, à l’âge de 89 ans.

Testimonio de José Balmes – 80 años del Winnipeg

Réalisateur : Fundación Neruda

Winnipeg : 80 ans de la mission d’amour de Neruda. En 1939, le poète a affrété un bateau avec plus de 2 000 réfugiés espagnols vers le Chili. Protagonistes, descendants et experts célèbrent cet exemple de solidarité et la grande contribution des immigrants à la société.

Depuis sa création, l’objectif de la Fondation Pablo Neruda est de promouvoir et de préserver l’héritage poétique, artistique et humaniste du poète, dans le but de cultiver et de diffuser l’art et la littérature et de garantir l’accès de tous les publics à l’héritage de notre lauréat du prix Nobel.

Peintures

Oeuvres de José Balmes

Arbolfuego, 1992 Acrylique et fusain sur toile 195 x 165 cm

Arbolfuego

1992, acrylique et fusain sur toile, 195 x 165 cm

Desechos, 1984 Technique mixte 220 x 150 cm

Desechos

1984, technique mixte, 220 x 150 cm

Corazón de hueso blanco, 1992 Fresque murale Musée à ciel ouvert de Valparaiso

Corazón de hueso blanco

1992, fresque murale, Musée à ciel ouvert de Valparaiso

Lonquén, dyptique Huile sur toile 195 x 130 cm

Lonquén

Dyptique, huile sur toile, 195 x 130 cm

autres informations

Travaux, récompenses & livres

Expositions notables

« La Pinacoteca en el Museo, obras de la Pinacoteca Universidad de Concepción »

2020, Museo Nacional de Bellas Artes, Santiago du Chili

« Otrxs Fronterxs -Historias de migración, racismo y (des)arraigo »

2019, Museo de la Memoria y de los Derechos Humanos, Santiago du Chili

« Grabados ACU. Extensión cultural y resistencia estudiantil en dictadura »

2018, Museo de Arte Contemporáneo, Santiago du Chili

« José Balmes : Volver a Chili »

2017, Centro Cultural El Tranque, Lo Barnechea, Chili

10e Mercosul Biennial “Messages From A New America” »

2015, Porto Alegre, Brésil

Triennale du Chili

2009, MAC Parque Forestal, Santiago du Chili

Biennale internationale d’art contemporain 2005 : Un second regard (IBCA 2005)

2005, Prague, République Tchèque

Bienal do Mercosul

1997, Porto Alegre, Brésil

IIe Biennale de Paris

1961, Paris, France

Récompenses (sélection)

Prix d’honneur

1946, Salon des anciens élèves de l’École des Beaux-Arts, Santiago du Chili

Premier Prix

1951, Salon Officiel, Musée National des Beaux-Arts, Santiago du Chili

Prix d’honneur

1958, Salon officiel de Santiago du Chili

Prix de la 2ème Biennale de Mexico

1960, Mexique

Premier prix, Mention en peinture

1963, Concours CRAV de Valparaíso, Chili

Premier Prix, Mention en Dessin

1971, Biennale d’Art Américain de Cali, Colombie

Premier Prix de Gravure

1977, Exposition Internationale Intergrafik de Berlín, Allemagne

Premier prix de la Biennale ibéro-américaine d’art sur papier

1986, Buenos Aires, Argentine

Nommé professeur émérite de la faculté d’architecture et des beaux-arts de l’Université catholique du Chili

1993 et 1996, Santiago du Chili

Ordre Gabriela Mistral de l’enseignement et du mérite accordé par le gouvernement du Chili

1997, Santiago du Chili

Prix Michoacán, mention peinture, décerné par la Commission nationale de la culture du Parti communiste du Chili

1997, Santiago du Chili 

Prix national des Arts Plastiques

1999, Santiago du Chili

Prix Altazor

2002, Santiago du Chili

Publications

José Balmes : el papel de la pintura

2010, José Balmes, Editorial Universidad de Santiago du Chili

José Balmes : obra reciente, 2003-2007

2007, José Balmes, Gracia Barros, Quebecor World Impresores, Montréal, ‎Québec

José Balmes

2007, Rodrigo Zúñiga, Editorial Universitaria, Santiago du Chili

José Balmes, Francisco Hung : tiempos latinoamericanos

2002, José Balmes, Fundación Corporation Group Centro Cultural, Santiago du Chili

Antonio Bandeira (1922-1967)

Antonio Bandeira (1922-1967)

Antônio Bandeira (1922-1967)

Antonio Bandeira - Arte Latinoamericano Paris

© Galeria Ipanema

1922, Fortaleza, Brésil – 1967, Paris

Peintre. Autodidacte, il peint depuis l’âge de 19 ans des scènes de rues, des événements de la vie quotidienne brésilienne du Nordeste. A 22 ans, il quitte Fortaleza pour Rio de Janeiro, poussé par Raymond Warnier, l’attaché culturel de France en visite à Fortaleza. A Rio, Bandeira étudie l’art et obtient une bourse d’études pour Paris. Pendant ses quatre années de séjour il noue des contacts avec les avant-gardes historiques, le cubisme et le fauvisme. Mais Bandeira commence à rejeter l’enseignement académique des Beaux-Arts et fonde avec les peintres Camille Bryen et Wols, le groupe Banbryols, actif de 1948 à 1951.

Ses œuvres sont emblématiques de l’abstraction courant artistique d’après-guerre, en vogue à l’époque. Bandeira montre son intérêt pour un trait furtif, dur et rapide, que l’on trouve dans « les arbres », où les branches d’arbres sont sinueuses et rêches, ou « la Grande Ville », une cité étouffante décomposée dans des nuances de bleu.

Antonio Bandeira décède en 1967 à l’âge de 45 ans, des suites d’une opération d’extraction des amygdales. Il est considéré comme un maître de l’aquarelle et le chef de file de l’abstraction lyrique brésilienne.

Ses œuvres sont exposées dans de grands musées comme le MoMa de New York ou le Musée d’art moderne de Paris. Une rue porte son nom dans sa ville natale, Fortaleza.

MAM – Antônio Bandeira Convite

Réalisateur : Bonita Produções

La présente exposition au MAM (Museu de Arte Moderna de São Paulo, Brésil) rassemble un ensemble d’environ 70 œuvres – toiles, gouaches et aquarelles –, englobant différents moments de sa production artistique, des premières peintures figuratives aux grandes toiles aux tissages et coulures denses de ces dernières années, et trouve sa genèse dans l’exposition Antonio Bandeira : un ami abstrait de la vie , tenue à l’Espaço Cultural Unifor, Fortaleza, d’août à décembre 2017.

Peintures

Oeuvres d’Antônio Bandeira

Neige sur la ville, 1965 Gouache sur papier 32 x 24 cm

Neige sur la ville

1965, gouache sur papier, 32 x 24 cm

Abstrait, 1964 Huile sur toile 108 x 146 cm

Abstrait

1964, huile sur toile, 108 x 146 cm

Composition abstraite, 1950 Huile sur toile 120x120cm

Composition abstraite

1950, huile sur toile, 120x120cm

Composition, 1959 Huile sur toile 23 x 31 cm

Composition

1959, huile sur toile, 23 x 31 cm

Autres informations

Travaux (sélection), récompenses & livres

Expositions personnelles

Exposition individuelle

1950, Galerie du Siècle, Paris, France

Musée d’art moderne de São Paulo (MAM)

1951, São Paulo, Brésil

Associação Brasileira de Imprensa (ABI)

1954, Rio de Janeiro, Brésil

Galerie Edouard Loeb

1956, Paris, France

Seventy Five Gallery

1957, New York, États-Unis

Collection Leirner

1960, São Paulo, Brésil

Inauguration du Museu de Arte da UFC

1961, Fortaleza, Brésil

Galerie Bonino

1962, Rio de Janeiro, Brésil

Exposition Civilização do Nordeste, inauguration du musée d’art populaire de Bahia

1963, Salvador de Bahia, Brésil

Galerie Atrium

1964, São Paulo, Brésil

Salle Antônio Bandeira au Museu de Arte da UFC

1968, Fortaleza, Brésil

Bandeira à Paris

1969, Galerie Debret Paris, France

Rétrospective Antonio Bandeira

1969, Musée d’art moderne de São Paulo (MAM), Brésil

Expositions collectives

Exposition collective avec Aldemir Martins et Inimá de Paula

1945, Galerie Askanasy, Rio de Janeiro, Brésil

Salon d’Automne

1947, Paris, France

Salon de l’Art Libre

1948, Paris, France

Groupe Banbryols

1949, Galerie des Deux-Iles, Paris, France

1ère Biennale Internationale de São Paulo

1951, Musée d’art moderne de São Paulo (MAM), Brésil 

Exposition d’artistes brésiliens

1952, Musée d’art moderne de São Paulo (MAM), Brésil

2ème Biennale Internationale de São Paulo

1953, Musée d’art moderne de São Paulo (MAM), Brésil

27e Biennale de Venise

1954, Venise, Italie

3e Biennale internationale de São Paulo

1955, Musée d’art moderne de São Paulo (MAM), Brésil

5e Biennale internationale de São Paulo

1969, Musée d’art moderne de São Paulo (MAM), Brésil 

Collection Caixa

1998, Conjunto Cultural da Caixa, Curitiba, Brésil

Brésil + 500 Exposition de redécouverte

2000, Paço Imperial, Rio de Janeiro, Brésil

Récompenses

Médaille d’or

1942, Salon d’avril, Fortaleza, Brésile

Médaille de Bronze

1943, Salon des Beaux-Arts de Paulista, São Paulo, Brésil

Médaille de Bronze

1951, Division moderne du Salon national des beaux-arts, São Paulo, Brésil

Publications

Antonio Bandeira 1922-1967 : Pinturas e Desenhos

1982, collectif d’auteurs, éditions Pinakotheke

Milton Becerra (1951)

Milton Becerra (1951)

Milton Becerra (1951)

Milton Becerra - Arte Latinoamericano Paris

© Wiki Artistas Venezolanos

1951, Tachira, Vénézuela

Plasticien. En 1970, Milton Becerra expose ses premiers travaux tout en étudiant à l’Ecole des Arts Plastiques Cristobal Roja de Caracas. Il gagne le troisième prix du Salon National des Jeunes Artistes en 1973. Trois ans plus tard, influencé par le Land Art, il commence une série d’expositions sur les paysages dévastés par la pollution.

Milton Becerra s’installe à Paris en 1980. C’est durant cette année que son travail s’imprègne plus de son origine vénézuélienne: des structures larges et aériennes où la nature sauvage est toute puissante. Investi dans son travail, il voyage en Amazonie en 1992 pour l’exposition Arte Amazonas et continue ses recherches dans la région en 1997, au fleuve de l’Orénique, dans le territoire Yanonami. En 2008, Milton Becerra obtient le prix Association Internationale des Critiques d’Art. Dans son travail, connaissance, spiritualité intellect, raison, passion, s’unissent tout simplement, sans nécessité d’autres discours.

Il est considéré comme le pionnier vénézuélien du Land Art dans les années 70.

En 2022, il participe à la Biennale de Sydney : il propose une oeuvre à grande échelle intitulée « Lost Paradise« , qui voit trois pierres suspendues par un fil à l’intérieur du musée d’art contemporain.

Milton Becerra : Ciencia o Fantasía

Réalisateur : Flores Zúñiga pour ArsKriterion

Le critique d’art Juan Carlos Flores Zúñiga examine la dernière installation de Milton Becerra « Symphonie de l’univers », sa trajectoire et son processus créatif ainsi que sa proposition conceptuelle au sein du land-art pour ce nouvel épisode du VLOG Ars Kriterion n° 12-18, produit pour le Círculo de Críticos de las Artes de Costa Rica. Cet épisode a été enregistré lors de la visite de Flores Zúñiga au Museo de Arte Contemporáneo de Lima, au Pérou, en juin de cette année. Orietta Oreamuno Gomez était chargée de la production exécutive.

Peintures

Oeuvres de Milton Becerra

Sinfonía del Universo, installation, 2018, Musée d'Art Contemporain de Lima

Sinfonía del Universo

2018, installation, Musée d’Art Contemporain de Lima, Pérou

Libelula, 1998 Installation éphémère Vénézuela

Libelula

1998, Installation éphémère, Maracay, Venezuela

Masque de tortue, série Copiar Cortar, 2002 Graphite sur fibre de coton 60 x 60 cm

Masque de tortue, série Copiar Cortar

2002, graphite sur fibre de coton, 60 x 60 cm

Euritmia, 2008 Installation éphémère Bogota

Euritmia,

2011, Installation éphémère, Bogota, Colombie

autres informations

Travaux, récompenses & livres

Installations permanentes

Tepú-mereme

1996, Musée de Pontevedra, Espagne

Esfera pre-colombina

1995, Musée d’Art contemporain et Design, San José, Costa Rica

Nointel Lotus

1994, Château Nointel, France

Oro, Doble Espiral

1994, Aix-la-Chapelle, Allemagne

Dorado constellation

1991, Musée Rohrbach Zement, Dotterhausen, Allemagne

O, Noa-Noa Fondation

1990, Caracas, Venezuela

O

1989, Die Stimme in der Kunst Klinikverwartung, Bad-Rappenau, Allemagne

Météorite

1985, Parc Ibirapuera, XVIII Biennale de Sao Paulo, Brésil

Homenaje a la constelación del águila et Las cinco águilas blancas

1985, Musée Mariano Picon Salas, Parc Albarregas, Merida, Venezuela

Récompenses (sélection)

Prix Omar Carreño en Art conceptuel

2014, Collège d’ Architectes du Venezuela

Prix AICA à la projection International

2008, Venezuela

Mention d’Honneur EST92

1998, Tijuana, Mexique

Distinction au Salon d’Art

1990, 50e anniversaire de la Banque Centrale du Venezuela, Caracas

Premier prix d’art éphémère

1989, II Biennale de Guayana Musée Jésus Soto, Ciudad Bolívar, Venezuela

2e prix de la III Biennale de Sculpture

1986, Musée Francisco Narvaez, Porlamar, Venezuela

1er prix de la II Biennale de Sculpture

1984, Musée Francisco Narvaez, Porlamar, Venezuela

Prix du Salon des Jeunes Artistes

1983, Casa Guipuzcoana, La Guaira, Venezuela

Prix Bourse d’études à Paris

1980, Fondation Mariscal Ayacucho, Venezuela

Prix et acquisition

1975, IVe Salon d’Art National des Jeunes Artistes, INCIBA, Caracas, Venezuela

Premier Prix

1973, IIIe Salon d’Art des Jeunes Artistes, Galerie La Rinconada, Caracas, Venezuela

Publications

Dentro de lo posible imaginario

2017, Milton Becerra, éditions Lulu.com

Éducation artistique

2009, Susana Benko, Édition Larense, Venezuela

Analyse d’un processus dans le temps

2007, Fondation Culturel Chacao, Caracas, Venezuela

Art Contemporain d’Amérique Latine 1990-2005

2005, Christine Frérot, Édition Le Harmattan

Sculpture en Venezuela 1960-2002

2002, Juan Carlos Palenzuela, Citibank, Caracas, Venezuela

Fragments de mémoire, les artistes latino-américains pensent depuis

2001, Ivonne Pini, Édition Uniandes, Bogota, Colombie

Pour une Culture du Territoire

2001, René Derouin, Éditions l’Hexagone, Québec, Canada

Idées sur l’visible

2000, Juan Carlos Palenzuela, Édition de l’auteur, Caracas, Venezuela

Milton Becerra-Les Sources

1999, Enrique Viloria Vera, éditions Pavilo, Caracas, Venezuela

Vision de l’Art latino-américain dans les années 80

1994, UNESCO, Lima, Pérou

Histoire de la Peinture au Venezuela

1979, Alfredo Boulton, éditions Armitano, Caracas, Venezuela

L’Art pour un nouveau barème

1979, Roberto Guevara, éditions Lagoven, Caracas, Venezuela

Jeune Génération

1976, Jorge Gulber, Argentine

Antonio Berni (1905-1981)

Antonio Berni (1905-1981)

ANTONIO BERNI (1905-1981)

14 mai 1905, Rosario, Argentine – 13 octobre 1981, Buenos Aires

Peintre. Son père, Napoleón Berni, était un tailleur italien qui s’établit au début du xxe siècle en Argentine. Sa mère, Margarita Picco, argentine fille d’immigrants italiens, vivait à Roldán, province de Santa Fe. A l’âge de 10 ans, Antonio Berni devient apprenti dans un atelier de vitraux et apprend aussi la peinture et le dessin. A 15 ans, il expose ses premières œuvres. Dans les années 20, Berni voyage en Andalousie et à Séville, tout en étudiant l’art à Madrid. En 1925, il s’installe à Paris où il rencontre Louis Aragon, qui l’influence beaucoup dans son travail et qui le présente à André Breton.

Il se lie d’amitié avec Henri Lefèbvre et surtout Tristan Tzara en 1930, moment marquant pour lui. Il rentre en 1931 en Argentine, et ses œuvres prennent une tournure sociale et politique, comme le témoignent ses grandes fresques réalistes. Il s’installe à New York en 1951. Sa dernière interview décrit bien son état d’esprit artistique qui ne l’a plus quitté : « L’art est une réponse à la vie. Être artiste, c’est entreprendre une manière risquée de vivre, adopter l’une des plus grandes formes de liberté, ne faire aucun compromis. La peinture est une forme d’amour, de transmission des années dans l’art. »

Il décède à Buenos Aires à l’âge de 76 ans, en 1981. Antonio Berni a été désigné meilleur peintre argentin du monde par une enquête récente conduite à la Foire d’Art contemporain de Buenos Aires.

Antonio Berni : historia de Juanito Laguna

Réalisateur : Museo Malba

Juanito Laguna apparaît comme le premier personnage « berniesque » de l’environnement d’Antonio Berni. Il s’inspire des centaines d’enfants que l’artiste a trouvés dans les bidonvilles ou les banlieues modestes qui existaient dans la ville de Buenos Aires depuis les années 1930 et qui s’étaient même développés ces dernières années. Berni conçoit Juanito comme le fils d’un ouvrier, un ouvrier de l’industrie métallurgique qui vit dans le quartier situé dans la zone de baignade de Flores et qui passe son temps à jouer librement dans la rue. C’est toute la dimension sociale de Berni qui s’exalte dans ce conte doux-amer. Ici, la force de la création arrive parfois à atténuer la douleur d’une triste réalité.

Peintures

Oeuvres d’Antonio Berni

Juancito jouant au cerf-volant, 1973 Technique mixte 192 x 109 cm

Juancito jouant au cerf-volant

1973, technique mixte, 192 x 109 cm

La fillette au plat, 1951 Huile sur toile 81 x 65 cm

La fillette au plat

1951, huile sur toile, 81 x 65 cm

Juancito aide sa mère, 1969 Technique mixte 192 x 109 cm

Juancito aide sa mère

1969, technique mixte, 192 x 109 cm

Ramona, 1964 Technique mixte 40 x 30 cm

Ramona

1964, technique mixte, 40 x 30 cm

Autres informations

Travaux, récompenses & livres

Expositions récentes

Berni en San Martín de los Andes

2022, Museo Casa Carnacini, Buenos Aires, Argentine

Antonio Berni / Nahuel Vecino, obras en papel

2018, Cosmocosa, Buenos Aires, Argentine

Berni : Miradas en Juego. Los niños de Villa Cartón y más allá

2018, Fundación Antonio Berni, Madrid, Espagne 

Berni, Ramona y otras mujeres

 2018, Museo Ernesto de La Cárcova, Buenos Aires, Argentine

Antonio Berni : Revelaciones sobre papel, 1922-1981

2017, Musée d’Art Moderne (MAMBA), Buenos Aires, Argentine

El Pais es la Memoria

2017, Cosmocosa, Buenos Aires, Argentine

Antonio Berni

2015, Musée d’art latino-américain, Buenos Aires (MALBA), Argentine

Berni : narrativas argentinas

2010, Musée national des Beaux-Arts, Buenos Aires, Argentine

 

Récompenses

Premier Prix

1926, Salón de Artistas Rosarinos, Grupo Nexus, Rosario, Argentine

Prix de la Composition

1937, XXVII Salón Nacional de Artes Plásticas, Buenos Aires, Argentine

Premier prix de peinture

1940, XXX Salón Nacional de Artes Plásticas, Buenos Aires, Argentine

Prix d’acquisition Martín Rodríguez Galisteo conFigura

1941, XVIII Salón de Bellas Artes de Santa Fe, Argentine

Grand prix de peinture

1943, Buenos Aires, Argentine

Prix d’Honneur

1960, Salón Internacional de Buenos Aires, Argentine

Prix du Sénat de la Nation

1960, XLIX Salón Nacional de Artes Plásticas, Buenos Aires, Argentine

Grand Prix de la Biennale

1965, VIe Biennale Internationale de Gravure de Ljubljana, Slovénie

Publications

Antonio Berni, Revelaciones sobre papel, 1922 – 1981

2016, Marcelo E. Pacheco, Musée d’Art Moderne (MAMBA), Buenos Aires, Argentine

Antonio Berni

2009, Vali Guidalevich, éditions Albatros, Argentine

Berni Y Sus Contemporáneos

2005, Marcelo E. Pacheco, Adriana Lauria, Cecilia Rabossi, Julio Sánchez, Gustavo Buntinx, Fundación Eduardo F. Costantini, Argentine

Antonio Berni 1905-1981

1999, Fermin Fevre, éditions Zago-Goldstein, Buenos Aires, Argentine

Antonio Berni : historia de dos personajes, Juanito Laguna y Ramona Montiel

1995, Sabato Scho, édité par Fundación Arte y Tecnología

Feuilles d’herbe (Leaves of Grass)

1969, Walt Whitman, illustrations par Antonio Berni, Juarez Editor, Buenos Aires, Argentine

Leandro Berra (1956)

Leandro Berra (1956)

Leandro Berra (1956)

Leandro Berra (1956) - Arte Latinoamericano Paris

© G.Garitan

1956, Buenos Aires, Argentine

Plasticien. Son existence est relativement calme jusqu’à l’arrivée de la dictature. Le climat politique délétère et paranoïaque a raison du travail de Berra, il se retrouve poursuivi par la police du régime. Berra part pour Paris en 1978 après avoir réalisé des études de mathématiques. En 1981, il suit des cours de sculpture à l’École nationale des Beaux-Arts, puis s’établit alors comme plasticien. Toutefois, en 1987, il a le temps de réaliser une création en Argentine. Dans le métro de Buenos Aires, il réalise dans sa série des « Sculptures Furtives », une sculpture en bois d’un homme coupé en deux dont les parties sont séparées par la distance. Il réalise une autre série en France, « L’Autre le Même ». Ces sculptures longilignes, représentant des humains en costume morne et gris, se battent, se regardent, s’évitent, se provoquent dans un style cartoonesque inquiétant.

La deuxième partie de son travail est photographique mais avec un « twist » de taille : le portrait-robot. Au retour de la démocratie dans son pays, Berra a ressenti le besoin de rendre un hommage posthume à ses amis « disparus » en réalisant leur portrait, mais il s’est aperçu qu’il ne se souvenait plus d’eux. Sa découverte du logiciel Faces, utilisé par Interpol, le FBI et la CIA, va permettre de mettre un « visage » à ces personnes disparues. Il présente cette impressionnante série aux Rencontres d’Arles en 2005.

Le travail de Berra est à la fois amer, nostalgique et tragique. L’identité est une question fondamentale dans son oeuvre. Une certaine fragilité peut transparaître dans certaines lignes grotesques, un trait sinueux ou un regard un peu trop prononcé. A un côté exagéré se côtoie des questionnements sur l’être et le paraître, sur la reconstitution ou le mensonge.

Entrevue avec Leandro Berra

Poursuivi par la police politique de la dictature militaire argentine, Leandro Berra s’est enfui de Buenos Aires en 1978 pour se réfugier à Paris, où il a entrepris une carrière d’artiste plasticien. Au retour de la démocratie dans son pays, il a ressenti le besoin de rendre un hommage posthume à ses camarades « disparus » en constituant leur portrait, mais il s’est aperçu que la mémoire lui faisait défaut. C’est alors qu’il est entré en contact avec l’Institut national de police scientifique à Paris, qui lui a fait découvrir le logiciel Faces, utilisé notamment par Interpol, le FBI et la CIA.

Peintures

Oeuvres de Leandro Berra

Le poignard, 1992,  bois polychrome, 193 x 131 x 7 cm

Le poignard

1992, bois polychrome, 193 x 131 x 7 cm

L'autre, le même, 1990, panneau de bois et plâtre, 73 x 90.5 x 12.5 cm

L’autre, le même

1990, panneau de bois et plâtre, 73 x 90.5 x 12.5 cm

Le nœud de Moebius, bois polychrome, 70 x 107 cm

Le nœud de Moebius

1990, bois polychrome, 70 x 107 cm

Il y a des hauts et des bas, 1990, bois polychrome, 186 x 112 x 5 cm

Il y a des hauts et des bas

1990, bois polychrome, 186 x 112 x 5 cm

autres informations

Travaux, récompenses & livres

Expositions notables

« En bordure d’une humanité ordinaire »

2016, galerie In Extremis, Strasbourg, France

« Autoportrait-Robots »

2015, Atelier circulaire, Montréal, Québec

Galerie Univer / Colette Colla

2013, Paris, France

Rencontres Internationales d’Arles

2010, Arles, France

« Bamako »

2009, Galerie Claude Samuel, Paris, France

« Autoportrait-Robots »

2008, Université Lumière, Lyon, France

« Autoportraits-Robots » &  « Portraits de famille »

2006, Galerie Claude Samuel, Paris, France

Récompenses

Prix de la Jeune Peinture

1993, Fondation Fortabat, Buenos Aires, Argentine

Prix Fondation Fortabat

1990, Maison de l’Amérique Latine, Paris

Publications

Berra

2002, François Vitrani, Marcelo Percia, Alain Jouffroy, Beatriz Trastoy, Maison de l’Amérique Latine, Paris, France