Rufino Tamayo (1899-1991)
Rufino Tamayo (1899-1991)
© Carl Van Vechten
26 août 1899, Oaxaca, Mexique – 24 juin 1991, Mexico
Peintre. Rufino del Carmen Arellanes Tamayo naît d’une mère d’origine zapotèque, couturière, et d’un père cordonnier. Son héritage indigène est souvent cité comme une influence précoce. Sa tante l’inscrit l’Ecole Nationale d’Arts Plastiques San Carlos. Il est alors influencé par le cubisme, l’impressionnisme et le fauvisme.
Il s’installe à Paris en 1949 avec son épouse Olga Flores Rivas, et y vit pendant une dizaine d’années. L’artiste se lie d’amitié avec Henri Matisse. Il ne cesse de voyager et d’exposer en Europe, aux Etats-Unis où sa cote devient très élevée. Son retour au Mexique a été marqué par une exposition individuelle au Palacio Nacional de Bellas Artes en 1948.
L’art de Tamayo est emprunt de ses origines zapotèques. Il appréciait la fusion du sang espagnol, mexicain et indien, ce qui se reflète dans certaines de ses œuvres d’art. Dans ce cadre abstrait figuratif, s’épanouissent des formes surréalistes aux couleurs chaudes et irisées dans des environnements parfois froids et mystérieux, d’inspiration pré-colombienne. Le travail de la couleur chez Tamayo est primordial et est la force même de ses grandes toiles.
Atteint d’une bronchopneumonie, Il décède à 91 ans d’un infarctus à Mexico, le 24 juin 1991.
Son héritage artistique est de grande ampleur, et a marqué durablement une génération entière d’artistes sud-américains. Avant sa mort il eut le temps de créer, avec son épouse, deux musées d’ importance : le musée Rufino Tamayo situé à Oaxaca (rebaptisé musée d’art pré-hispanique depuis), et le Musée Tamayo d’Art Contemporain à Mexico. Ses œuvres sont exposées dans des musées du monde entier : Solomon R. Guggenheim Museum de New York, Phillips Collection de Washington, Museo Nacional Centro de Arte Reina Sofia de Madrid pour ne citer qu’eux.
Alors que le monde de l’art moderne explorait le primitivisme et défendait la culture indigène par l’assimilation, Rufino Tamayo cherchait à niveler le jeu artistique. Dans cet épisode d’Anatomie d’une œuvre d’art, découvrez son chef-d’œuvre La Máscara roja, proposé en tête d’affiche de la vente Impressionist & Modern Art Evening de Sotheby’s à New York. Rempli de références à la sculpture ancienne, au folklore mexicain et à l’art moderne, La Máscara roja est une peinture fondamentale dans l’œuvre de l’artiste qui tente de capturer l’essence des valeurs indigènes à travers la forme plutôt que la thématique. (New York | 12 novembre)
Peintures
Oeuvres de rufino tamayo
autres informations
Travaux, récompenses & livres
Expositions notables
« Speaking Figuratively: Narrative, Emotion, and the Body »
2023, Cressman Center for Visual Arts, Louisville, Etats-Unis
« Figurative Masters of the Americas »
2023, Heather James Fine Art, Palm Desert, Etats-Unis
« Tamayo: Mixografías »
2023, Museo Tamayo, Bosque de Chapultepec, Mexico, Mexique
« Rufino Tamayo »
2023, Sin Título Gallery, San Francisco, Etats-Unis
« Merz! Flux! Pop! »
2022, Henie Onstad Art Center, Center Høvikodden, Norvège
« Third Eye : The Costantini Collection in Malba »
2022, Musée d’art latino-américain de Buenos Aires, Argentine
« Tamayo : Figurative Work on Paper »
2021, Hecho Gallery, Santa Fe, Etats-Unis
« Tamayo »
2019, Hecho Gallery, Santa Fe, Etats-Unis
« Rufino Tamayo: Ocho Ediciones »
2018, Hecho Gallery, Santa Fe, Etats-Unis
« Tamayo : The New York Years »
2017, Smithsonian American Art Museum, New York, Etats-Unis
« Rufino Tamayo: Graphics »
2016, Latin American Masters, Santa Monica, Etats-Unis
Récompenses (sélection)
Membre honoraire
1991, Colegio Nacional, Mexique
Médaille Belisario Domínguez
1988, Sénat de la République mexicaine, Mexique
Ordre du Mérite de la République Italienne
1987, Italie
Médaille d’or du Mérite des Beaux-Arts
1985, Ministerio de Cultura de España, Espagne
Médaille Albert Einstein
1983, Institut Technion d’Israël
Copa Oro
1975, Florence, Italie
Doctor Honoris Causa
1974, Universités de Manilla, Indonésie
Hijo Predilecto
1972, Gouvernement de Oaxaca, Mexique
Publications notables
Tamayo: The New York Years
2017, Carmen Ramos, Smithsonian American Art Museum, New York, Etats-Unis
The Prints Of Rufino Tamayo: Catalogue Raisonné, 1925-1991
2004, Ramiro Martinez, Juan Carlos Pereda, Raquel Tibol, Turner/Fundacion Rufino Tamayo
Tamayo Ilustrador
2002, Juan Carlos Pereda, éditions RM Verlag, Barcelone, Espagne
Tamayo
2000, Teresa Del Conde, éditions Bulfinch, New York, Etats-Unis
Rufino Tamayo
1995, Octavio Paz, Jacques Lassaigne, éditions Poligrafa, Barcelone, Espagne
Rufino Tamayo. Pinturas
1992, VVAA, Ministerio de Cultura y Deporte
Rufino Tamayo, Myth and Magic
1979, Rufino Tamayo, Solomon R Guggenheim Museum, New York, Etats-Unis